Le récit

En surfant sur le net, je tombe sur cette proposition faite par Ducati de parcourir un tour au guidon d’une Multistrada V4 Rally toute neuve sur un secteur choisi. Je me dis qu’après tout qui ne tente rien n’a rien, je remplis ce questionnaire et hop, c’est envoyé !
Quelques jours plus tard, je suis contacté par le personnel de Ducati. Bien entendu, j’étais surpris et étonné d’avoir été sélectionné. Rapidement, je me suis installé devant mon ordinateur afin de préparer mon roadbook. Je vous avoue que la ville n’est pas mon fort, mais je reconnais volontiers que certaines villes ou villages sont très agréables ou jolies. Moi, ce que je préfère, c’est la liberté des grands espaces…
Une fois mon roadbook finalisé, mon sac rempli, me voici parti en direction du Mans où m’attend cette fameuse moto.
Le personnel de la concession était au top ! Arrivé après l’heure de fermeture, mais les gars m’ont attendu pour me remettre la « bête ». Je constate que la touche italienne est présente, comme à son habitude chez Ducati.
Une fois les bagages installés, les dernières recommandations données, me voici parti en direction d’Agen en passant par Angoulème, Bergerac, Villeneuve sur Lot, Boé où j’ai fait une halte rapide chez Ducati Salles, puis je me suis posé pour la nuit juste à côté d’Agen. Première partie d’environ 500 bornes en environ 7 heures. Mon but est bien sûr d’éviter les autoroutes. Du coup, départementales, nationales et petites routes… Au moins cela me permet de tester différentes choses sur le trajet.
J’ai oublié de préciser qu’environ 10 minutes après être parti de la concession, la pluie a commencé à tomber puis elle s’est transformée en grêle.
Nous avions réglé les suspensions et amortisseur à ma convenance donc assez durs pour la route, en mode Touring et j’avoue que lorsqu’on n’est pas habitué au bruit du moteur d’une Italienne, cela surprend beaucoup. Avec ces vibrations et ce système qui arrête les deux cylindres arrières à bas régime pour éviter la surconsommation et le dégagement de chaleur puis qui les remet en route… c’est particulier.
Vendredi, je reprends la route en direction des Hautes-Pyrénées, mais cette fois en mode sport, en passant par le Gers qui est un département très beau et que j’adore. Fleurance et Mirande, tellement boisé, vert et paisible.
Je continue le parcours voulu jusqu’à La Mongie pour prendre le Col du Tourmalet, croisant quelques motards essayant de me parler italien : forcément, la plaque de la moto est italienne !
Une fois à La Mongie, le temps est toujours mauvais, beaucoup de brouillard après la pluie et surprise ! Les forces de l’ordre ont fermé la route du Col pour intempéries. Du coup, obligé de faire demi-tour et trouver un autre chemin. Je suis redescendu à Sainte Marie de Campan, pris une toute petite départementale qui m’a mené vers le Col d’Aspin où j’ai partagé la route avec des moutons et des vaches. C’est leur territoire donc obligation de s’arrêter et d’attendre. Passage à Saint-Lary Soulan, Station réputée, puis vielle Aure ou j’ai pris à droite pour rejoindre le Col d’Azet par une route pleine de lacets.
Le mode sport est un régal, beaucoup plus réactif, pas de coupure, temps mort ou autres, c’est vraiment ce que j’aime, surtout en montagne.
Une fois au Col d’Azet, j’ai pris un chemin qui paraissait exploitable mais au bout d’un kilomètre, il y avait des vaches partout !
Afin de ne pas les perturber, demi-tour en direction de Val Louron et du Lac de Génos en contrebas.
Petite pause afin de se remplir de cette beauté qui m’entoure, je m’émerveille à chaque fois…la nature est magique et nous nous devons de la préserver.
Avant la fin de la journée, je passe de l’autre côté du lac pour aller sur les hauteurs de Peyragude et Peyrasourde. Je me régale dans ces courbes qui s’enchaînent.
Le soleil commence doucement à s’effacer pour laisser place à la lune que je ne verrai quasiment pas de la nuit, les nuages sont trop présents, tout comme la pluie qui devient virulente. C’est décidé, ce soir je plante ma tente sur les hauteurs, juste avant la station de Val Louron. Je repasse la frontière et rejoins Bagnère de Luchon où un rassemblement de bikers Harley était installé dans le parc devant le casino. Mardi matin, direction Toulouse Labège.
Je prends enfin l’autoroute pour 50km afin de voir le comportement de cette bestiole sur voie rapide.

Je dois préciser qu’au niveau confort, difficile de faire mieux. La selle est super confortable, pas de mal de dos, idem pour la position du guidon, malgré les kilomètres, pas de douleur dans les bras. Le compteur est hyper-lisible et facile d’utilisation, le freinage est digne de la réputation Brembo. Les réglages enregistrés en fonction du mode choisi facilitent le travail et reste modifiable au choix de chacun, l’assistance au démarrage en TT en côte est bien pratique.
Dimanche et lundi, j’ai fait un tour de 250 km dans les Pyrénées Espagnoles. J’en ai aussi profité pour tester le mode Enduro! La moto change radicalement ! Les 114 chevaux suffisent largement et ne sont pas même difficiles à dompter. Le réglage des suspensions et amortisseur avale absolument tout le relief.
Heureusement que c’était à peu près sec au sol.
Samedi matin, à 8 heures debout, la pluie est presque absente, le temps de tout faire et hop je repars.
Direction Aragnouet mais juste avant, petit détour par un endroit que j’aime beaucoup pour la randonnée, faire le vide, se retrouver, c’est le parc national de Néouvielle où se trouvent plusieurs lacs.
Je m’arrête en haut du barrage à 2160m avec une vue majestueuse sur le Lac de Cap le Long et celui d’Oredon juste en dessous.
Après avoir dégusté chaque virage pour accéder à ce petit paradis où la neige se montre encore, trois ou quatre degrés, je repars en passant par Aragnouet et Piau Engaly et enfin j’arrive au tunnel qui mène à l’Espagne.
Direction Ainsa, Campo où je dois de nouveau faire demi-tour pour travaux, j’en profite pour longer le Lac de Médiano, celui de Grado et tous les autres qui m’emmènent en Catalogne pour remonter vers Vielha. L’eau des lacs est turquoise, superbe.

Le tour dans les Pyrénées Espagnoles sur des routes majestueuses, à travers paysages magnifiques. Un voyage qui aurait mis d’accord tous les motards. J’en ai aussi profité pour tester le mode Enduro, je me suis éclaté ! Super !

Merci au personnel de Ducati Toulouse Labège pour leur accueil et leur gentillesse, plus particulièrement à Gwen, merci beaucoup.
Merci à Charline de Ducati West Europe pour sa disponibilité et son professionnalisme.
Merci pour le prêt de cette belle Italienne qui m’a fait changer d’avis sur mes fausses idées, de m’avoir permis de m’échapper quelques jours, prendre du plaisir et peut-être faire rêver ou donner envie à quelqu’un de venir essayer cette machine et pourquoi pas l’acheter !

1635 km
6 jours
Difficulté 3/5
Les étapes

Les étapes

Retrouvez jour après jour les différentes étapes et surtout les traces GPX que vous pouvez télécharger

Jour 1

Le Mans (FR) - Dunes (FR) Estimations : 510 km

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Jour 2

Dunes (FR) - Génos (FR) Estimations : 295 km

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Jour 3

Génos (FR) - Saint-Béat-Lez (FR) Estimations : 395 km

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Jour 4

Saint-Béat-Lez (FR) - Arlos (FR) Estimations : 229 km

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Jour 5

Arlos (FR) - Saint-Béat-Lez (FR) Estimations : 35 km

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Jour 6

Saint-Béat-Lez (FR) - Labège (FR) Estimations : 171 km

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